lundi 20 octobre 2008

Revue de presse

Veolia Environnement perd 20% suite à un profit warning. Pas de croissance de l'EBITDA cette année (au lieu de +6%). Au regard de l'augmentation du coût de financement, on devrait avoir un résultat net a piori en repli. Ce n'est pas de chance pour Marcel Dassault qui a pris 2% de la société récemment.
On en saura plus mercredi avec la conférence de Veolia. Néanmoins, le rendement monte à 7% avec une politique de distribution stable. De plus, le secteur me semble encore porteur, pas de problèmes de financement à court/moyen terme.



Sur boursorama on peut lire :
Le gouvernement va injecter EUR10,5 mds dans 6 banques [...] Les titres seront émis par les banques d'ici à la fin de l'année à un taux d'intérêt supérieur d'environ 400 points de base en moyenne au taux sans risque des obligations du Trésor français.

Ce qui implique des intérêts à plus de 8% environ. Donc soit les banques ont besoin de ces fonds pour une raison ou une autre, soit elles pensent pouvoir se faire de l'argent dessus (donc un ROCE >> 8%). La première raison n'est, à mon avis, pas crédible, il y a toutes les banques françaises qui s'y collent, or on sait que la BNP ou la Société Générale sont bien capitalisées. De plus, ce seront des titres hybrides (obligations subordonnées, i.e. de la mezzanine), donc non inclus dans le core tier one, ratio important pour la solidité des banques.

Je pense donc que les banques pensent avoir une rentabilité de plus de 8% sur ces capitaux. Sans utilisation de l'effet de levier cela me semble improbable, mais alors le core tier one serait dégradé... Peut-être pour des financements de comptes courant de PME? Cela m'interroge.




Je viens aussi de lire un article sur Le Monde, sur les risques de la crise sur la retraite par capitalisation, dont voici un extrait :

La génération des baby-boomers va désépargner en touchant sa retraite : " Cela se traduira par un déséquilibre du marché avec une offre excédentaire de titres, ce qui conduira forcément à une baisse des rendements", dit Mme Lavigne. Les pays européens ou émergents étaient censés prendre le relais, soit en développant des systèmes par capitalisation soit via les fonds souverains, mais la crise risque de freiner leur croissance.


L'idée est séduisante, une réduction de l'épargne mondiale placée en action impliquerait un flux vendeur sur les marchés et donc une chute des cours. Cela dit, cela augmenterait le rendement des nouveaux placements (à richesse mondiale constante). Néanmoins, ce n'est qu'un évènement conjoncturel, une fois le flux plus stable, les prix des actifs reprendraient la logique des fondamentaux. Cela pourrait néanmoins impliquer que pour les 5-10 prochaines années, les ratio habituels (comme le PER) soient plus bas que ce que nous avions l'habitude (historiquement on est à une moyenne de 13). Cependant, une telle prédiction est un exercice assez difficile tant le nombre de paramètre est difficile à prendre en compte (si tous les états remboursent leurs dettes, la quantité de capitaux à investir en bourse augmenterais considérablement).

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