mercredi 18 juin 2008

Le sentiment bear cherche à prendre le pouvoir



Je pars du principe que quand tout le monde a sous-pondéré les actions, il ne reste plus grand chose à vendre et donc les cours ne peuvent plus baisser.

Donc quand tout le monde est bear (baissier) c'est qu'on est sur les plus bas. La nouvelle ci-dessous me fait donc assez plaisir.


Les gérants craignent de plus en plus la stagflation - Enquête

par Jeremy Gaunt

LONDRES, 18 juin (Reuters) - Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus depuis un mois d'une éventuelle stagflation, réduisant leurs avoirs en actions et délaissant les obligations alors que la croissance ralentit et que l'inflation s'accélère, montre une enquête de Merrill Lynch publiée mercredi.

La banque d'investissement américaine souligne que son enquête mensuelle, réalisée auprès de 204 gérants de fonds dans le monde entier, fait apparaître l'une des approches les plus négatives face aux actions constatées depuis 10 ans.

Le plus grand changement concerne selon Merrill le sentiment que la croissance mondiale et les prévisions de bénéfices se réduisent au moment même où les anticipations de hausses de taux d'intérêt progressent à cause de l'inflation.

"Environ 87% (des personnes interrogées) estiment que l'inflation est au-dessus de sa tendance et la croissance en dessous de la sienne", explique David Bowers, consultant de cette étude.

"Les gens pensent désormais que nous sommes non seulement dans un environnement de croissance ralentie mais aussi de hausse des taux courts", ajoute-t-il.

Cette enquête a été réalisée alors que la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne multipliaient les avertissements sur l'inflation et laissaient entendre que les taux d'intérêt pourraient être relevés en dépit du ralentissement économique.

Les trois quarts des gérants de fonds interrogés par Merrill prévoient un ralentissement de l'économie mondiale dans les 12 prochains mois, contre 61% dans l'enquête de mai.

La même proportion (75%) table sur une détérioration des bénéfices des entreprises, lègèrement plus qu'en mai, et 59% des gérants, contre 53% en mai, pensent que l'inflation va s'accélérer au niveau mondial.

Ce climat se traduit par une approche très prudente en matière d'investissements.

MOROSITE EUROPEENNE

Les gérants surpondérés en cash, par exemple, ont bondi de 42% à 51% de l'ensemble. Les liquidités sont souvent le premier recours pour des investisseurs inquiets.

Les gérants de fonds, dans le même temps, ont réduit nettement leurs avoirs en actions. Près de la moitié d'entre eux sous-pondèrent les actions, contre seulement 35% en mai.

"C'est une des attitudes les plus négatives sur les actions constatée depuis 10 ans", estime Bowers.

Les obligations, cependant, restent largement délaissées, comme on pourrait s'y attendre dans un climat d'inflation accrue: seulement 19% des personnes interrogées surpondèrent les emprunts d'Etat, contre 22% en mai.

Merrill constate que l'Europe, Grande-Bretagne inclue, a été particulièrement touchée par ce contexte morose, passant en 12 mois de la région favorite pour les actions à la moins appréciée.

Selon l'enquête, 42% des gérants surpondèrent les marchés actions des pays émergents, 37% les américains, 26% les Bourses japonaises, 24% les places européennes et seulement 10% les britanniques.

Côté devises, le dollar américain est considéré comme le plus sous-évalué, par 66% des gérants, et l'euro le plus surévalué, par 74% d'entre eux.

Les cours pétroliers sont jugés trop élevés par 66% des personnes interrogées et l'or surévalué par 34% d'entre elles.

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